La route a été longue mais ça en valait vraiment la peine !
Les funs ont envahi Millau pour un week end 100 % Trail.
Le départ c'est fait dans une ambiance colonie de vacances avec un départ à 14 h de Cergy, retard d'une heure qui sera fatal pour s'arrêter au "Partousetatis", prononciation toute particulière de notre colombien Luis qui comme Bernard Lavilliers a eu une seconde vie avant d'être informaticien.
Nous sommes enfin arrivés au camping avant le couvre feu ce qui n'était pas évident parce que l'ambiance colonie s'étant transformé en ambiance maison de retraite vue tout ce qu'ils avaient bu. Finalement ça sera pasta party au bungalow.
Le lendemain matin le départ c'est fait dans une ambiance de pré-course pour la première moitié des funs. Arrivée à Millau pour le retrait des dossards pour tout le monde même les absents.( la carte d'identité de Nico ne nous a pas servi qu'à ça d'ailleurs).
( les photos ne chargent pas
)
Visite des exposants avant le premier départ celui de Coraline qui sera la première à s'élancer sur les pistes de trail des templiers et à grimper cette fameuse première toute petite montée ou Coraline arrivera au sommet au bout d'une heure 15 de course. Elle arrivera au bout de ses 26 bornes en 5h06 de course bien contente d'avoir relevé le défi qu'elle s'était fixée.
2 eme course sera pour luis et ugo dans une ambiance techno parade. Ugo comme d'hab est déchainé et nous le poussons dans le sas de départ pour s'en débarasser. OUF on va être tranquille pendant plus de 5 h
.
(Je vais vous laisser faire votre petit compte rendu parce que connaissant ugo ça risque d'être interessant.)
Ca y est nous sommes plus que quatre. nous en profitons donc pour aller manger au resto en attendant mon départ qui n'est que dans 3 heures. Plat de pâtes à la sauce à l'eau, bataille d'eau dans les wc. Et ça redevient sérieux. Hubo m'aide à poser un superbe strap bleu electic pour mon genou qui n'a pas bien aimé les 37 bornes de la semaine d'avant.
Et retour pour la 3 eme fois sur la ligne de départ. Et c'est parti pour un départ pas trop rapide par rapport à ce que je mettais imaginée. Petit échauffement sur la route bitumée (beurk) en légère montée et d'un coup ça tourne à droite pour une montée qui au début semble
. Je trottine alors que j'en vois déjà qui marche. Je commence à me poser des questions et continue premier lacet, deuxième lacet. Ca commence à être dur pour les jambes et surtout qu'il n'y a plus que deux ou trois coureurs. Les autres sont devenus des marcheurs. Je me mets donc à marcher parce qu'en levant la tête ça monte et de plus en plus sans en voir le bout. Alors je me mets en mode marche forcée épaules rentrées mains sur les cuisses, musique à fond et tête de méchante. Et en effet la montée va se poursuivre pendant plus de 30 minutes. Au final au bout de 3/4 heure je ai fait moins de 5 km ça promet.
On sort tous et toutes un peu titubant sur nos jambes plus très sures à la sortie de cette montée infernale et la relance s'avère timide pour beaucoup. Mais heureusement, le parcours devient très très roulant. On se remet tous à courir tous soulagés d'enfin pouvoir respirer et de relever la tête pour pouvoir profiter du paysage.
Alternance de chemins, petites montées caillouteuses, et petits chemins qui tournent rapidement dans la végétation ou l'on ne peut passer qu'à la file. Je me cale derrière un coureur et c'est parti. Quand d'un coup, mon genou commence à se réveiller doucement et un long calvaire va commencer ou à chaque appui je me prends un coup d'éléctricité dans le genou. Je me concentre donc sur ma musique et les pieds du coureur devant moi. Et j'avance en me disant même pas mal.
Au bout d'une heure la musique ne suffit plus et je commence à me faire passer par des coureuses qui semblent sortir du salon de coiffure
.
Je décide donc d'avancer un peu plus vite et comme disent certains tout est dans le tête de toute façon.
Encore une petite montée et c'est partie pour une descente encore plus impressionnante que la première montée. Je suis obligée de m'accrocher aux arbres et ma taille n'est pas là pour m'aider à atténuer les chocs pour passer les marches. ça glisse ça dérape ça bouche ça pousse ça remonte. Petit passage dans une grotte ou il fait tout noir c'est fun et certains ne sont plus très lucide et mettent les bras en avant pour trouver le chemin.
Je ne sais pas trop ou se trouve l'arrivée mais je commence à entendre vaguement le speaker au micro et des cloches. Et là je me commence à partir à fond dans la grosse descente qui est devenue beaucoup plus large et roulante. Je commence à doubler une bonne dizaine de coureurs qui ont l'air de ne pas apprécier cette descente ou les genoux et les guibolles prennent chères et ou les chevilles partent sur les grosses pierres.
Au finale un sprint en descente à fond les ballons comme diraient certains de 2 km c'est bon ça ou je passe sans voir personne et finie par passer la ligne d'arrivée contente mais un peu frustrée d'avoir pas pu m'amuser vraiment.
On repart donc direction les embouteillages, les bonnes odeurs d'après courses et un passage pour la 4 eme fois devant la magnifique architecture de ce pont que l'on arrivera pas une seule fois à prendre en photo.
Au retour au bungalow les templiers se préparent. Le réveil est à 3h le lendemain.
Extinction des feux à 9h30
jusqu'à ce qu'hubo saute de son lit une heure avant l'heure et que Fabichou le renvoie au lit.
On se rendort tous mais 1 heure après il faut vraiment se lever. Petit dej et on monte dans le camion avec une peu de retard. Nous arrivons sur Millau dans les embouteillages. Mais ou vont tous ces gens à cette heure ci.
On commence à trouver le temps long et l'heure de départ se rapproche dangereusement. Je profite d'avoir un trafic pour pousser tout le monde et directement me garer sur le rond point pas le temps de chercher une place. On saute tous du camion et partons à l'arrache ... à la fun quoi !
Malheureusement, ils se trainent une éclopée et un illuminé qui est parti sans ses chaussures de course. Ce qui fera beaucoup rire tous les coureurs aux alentours. Ils choisiront de ne pas faire demi tour.
Finalement on finit par arriver et la ligne de départ est déjà blindée. Ils arriveront quand même à se faufiler derrière les barrières. La petite musique des templiers est lancée et top départ . 2900 coureurs s'élancent pour 73 km dans un silence presque religieux et une immense émotion de les voir tous partir pour cette course pleine d' histoire.
Je repars seule pour faire une petite sieste. Mais même quand je dors ils m'envoient tous des messages. Ugo "apportes moi mes chaussures et mes pates de fruits". Dadou " ils sont ou je n'arrive pas à les joindre et je suis tout seul dans le noir sans mon fabichou" Même au bungalow je joue les assistantes en précisant à Dadou qu'il a 20 minutes de retard sur les autres.
On passera toute la journée à les suivre sur leurs points de passages et non sans mal vu les routes barrées, la circulation, les biches et les routes corses.
Nous arriverons à millau pour leur arrivée ou l'emotion était également au rendez vous ou Fabichou ayant fait la course en tête attendra son Dadou assis juste derrière la ligne jusqu'à ce qu'il arrive. Il ira tout de même se faire recoudre le coude après sa cascade pendant la course. Pendant que j'attends Fabichou dans le poste de secours et ugo à la sortie, les autres vont se préparer pour ne pas rater le partoutatis cette fois.
Retour dans le camion avec ambiance boite de nuit à l'avant pour Ugo, Dadou et moi avec musique à fond et fumigène sur la route . Et 3 eme age à l'arrière qui ont du supporter nos delires jusqu'à 4 h du matin.
Quelques photos quand elles voudront bien charger ... à suivre.