Raid Val d'Oise 2011 - 6 Novembre

3h15, le réveil se met en route. Ouille, dur, dur, en se couchant à 1h du mat’, la nuit fut courte ! J’arrive quand même à m’extirper (le mot est faible) du lit à 3h30. On part ce matin sur le parcours Extrême du raid des forêts du Val d’Oise. Je serais avec Yoyo, Pierrot avec Nico et Ninou et Yanou. On devait tous faire le Light, mais vu que c’était complet… Vers 4h15, Yoyo passe me prendre et on file à Saint-Martin du Tertre. On retrouve sur place Pierrot et Nico d’abord, puis Ninou et Yanou. On récupère les dossards, sans payer, puisque Yoyo n’a pas pris le chéquier de l’asso et on pose les VTTs dans le parc à vélos.
5h15, briefing. On écoute comme d’hab’ à moitié, mais j’ai imprimé ce briefing qui était dispo sur le site. Sauf que ni Yoyo ni moi ne l’avons lu ! Pas grave, ça doit pas être bien compliqué.
Nous voilà donc tous sur la ligne de départ, dans la nuit bien noire. 5h30 le départ est donné.

On commence par 3,7 km de trail, pour étirer un peu les équipes avant la CO. Chaque équipier a un carton de pointage autour du poignet, ce qui implique que tout le monde doit passer aux balises.
Yoyo, qui avait déjà un peu mal aux genoux et aux jambes à la fin du trail (après 3,7km/90 !), va commencer à souffrir.

On choisit de commencer par le No 1. On monte donc avec plusieurs équipes et on trouve la balise facilement, puisqu’il y a la queue pour pointer. Pensez donc, pincer le carton accroché à un poignet avec une seule main, et ceci pour les deux équipiers. Pour la suivante (la 6), on ruse un peu en passant par le nord-ouest, pendant que tout le monde redescend le chemin par lequel on est arrivé. Petite coupe pour rattrapé le chemin qui file au sud, et bifurcation à l’azimut dans la pampa (rappelons que nous faisons toute cette CO de nuit). C’est payant, puisqu’on arrive assez direct sur la 6, avant les autres. Petite queue pour pointer et hop nouvel azimut pour la 3. La par contre, la queue est impressionnante. On retrouve Pierrot et Nico, qui eux, je crois, ne la pointe pas pour ne pas attendre. De notre côté, après avoir vu la forme du poinçon, on la refait avec une épingle à nourrice ! Pour la 4, trop facile, avec moins de monde, et on croise Ninou et Yanou. On retrouve aussi souvent Pierrot et Nico sur les balises. On fit d’ailleurs la 5 et la 2 ensemble. Un peu ronceuse la 2, mais ce n’est que le début d’une longue série. On revient sur la 12, puis on part sur la 11. Mais à l’intersection, on décide de prendre plutôt la 7. 11 ensuite donc, et on redescend vers la 14. Petit loupé et on revient vers la 7, pas bien grave. On prend la 14 par en dessous, parce que la zone verte, et vraiment très verte ! La 9 à l’azimut, et un peu trop au sud, mais vite corrigé. La 10 depuis le chemin, sans trop de difficulté. La 13 est une quasi formalité, sauf Yoyo qui ne voit pas que je l’ai et qui part un peu plus loin, mais il est vite revenu, malgré ses genoux rouillés (c’est genoux sont comme grippés, et il coure souvent les jambes un peu tendues !). Retour à l’arrivée de la CO, mais la mauvaise surprise, c’est qu’il y a une grande liaison à pied pour revenir au parc à vélos (lieu de départ du raid !).

Le jour commence à poindre pendant cette section, et le ciel est gris, mais sans pluie (pas de pluie pendant tout le raid, on aura même un peu de soleil ! Par contre, il souffle un vent plutôt fort et assez froid – On bénit les sections en sous-bois). Bon et bien, il faut monter, et bien ! Un peu de route d’abord, puis des chemins. Des chemins qui sont d’ailleurs très boueux, par les pluies de la semaine. La roue arrière chasse souvent, la roue avant itou, pas facile dans ces conditions. Yoyo a un peu moins mal en VTT, mais quand même. La 31 n’est pas bien compliquée, si ce n’est qu’il a fallut monter jusque là. On fera une bonne partie de cette section avec une équipe mixte, déjà vue l’année dernière (Coco 17 peut-être). Pour la 32, petit loupé avec 2 ou 3 autres équipes. Le chemin à droite n’était pas très visible, avec les feuilles mortes. On était donc monté un peu trop haut ! 33, ça le fait bien, toujours avec plusieurs équipes. Ensuite, encore un petit raté (léger), car on file sur la 34. Mais on se dit ensuite que malgré le Sport-Ident, on ne doit pas être obligé de faire dans l’ordre, sinon, ça fait vraiment faire beaucoup de détours ! On corrige donc la trajectoire vers la 35. Formalité. Le boitier Sport-Ident de la 37 à disparu, alors on utilise la pince. 36 avec de bonnes côtes, et Yoyo commence à avoir des crampes. Aïe ! 38 sans se perdre, toujours avec l’équipe mixte, et on arrive enfin au canoë. Pour l’instant, on a tout !

Ninou et Yanou zappent cette section, ainsi que le Run&Bike, mais ils l’avaient annoncé avant le raid, alors ça va. On croise Pierrot et Nico sur l’eau. 2 balises suspendues aux 2 ponts, et une à chaque extrémité de l’île, comme d’hab’. Ça tire un peu les bras (ou plutôt l’épaule gauche pour moi), mais on négocie assez bien cette section, avec des virements de bords aux balises très honorables. On nous reprend la carte après cette section, et on comprend pourquoi à l’épreuve suivante, toute l’île étant représentée sur la carte.

La CO se passe sur l’île. Pas trop difficile techniquement, mais les genoux de Yoyo commencent à coincer vraiment. On fait donc du marcher/trotter. Une nuée d’oie passent au dessus de nos têtes, de manière peu discrète ! On trouve nos quatre balises, en croisant Adam Isle et Issy. Mais eux ont déjà fait le Run&Bike. Retour enfin au parc à vélos, au niveau du départ canoë.

Nous partons maintenant sur le Run&Bike, dans les champs entre Noisy, Asnières sur Oise et l’Oise ! Du vent, de la boue… Dur, dur. Je fais des relais assez courts pour laisser le VTT à Yoyo plus souvent, car il est mieux en VTT qu’en CàP. A un moment, c’est tellement boueux (j’ai le VTT), que la roue arrière m’envoie de gros morceaux de terre au milieu du dos ! Mais ça va le faire. Les cuisses tirent un peu aussi en fin de section. Dès que je repose le VTT, ça va bien, puis ça tire derrière le haut des cuisses. Mais c’est supportable. Quand je souffre un peu, je pense à Mike*, et ça va un peu mieux ! Enfin, nous revenons au parc à vélos ! Un petit Red Bull (coupé à l’eau !!!), mais nous arrivons à négocier une cannette chacun !

Nous voilà partis en road book. C’est moi qui dirige. Les 2 premiers kilomètres sont essentiellement en montée ! Et pas des petites côtes de tapette ! Et avec qui on est, avec l’équipe mixte. Ils tournent pas mal !
Pas d’erreur en road book, mais de bonnes crampes pour Yoyo sur cette section. Le pire, c’est la section vitesse. Le temps de parcours de cette section est multiplié par dix, autant dire qu’il faut essayer de faire fissa ! Même si en réalité, le raid se joue au nombre de balises. Mais pas mal d’équipes risque d’avoir le même nombre de balises, et c’est dans ce cas le temps qui départage ! Et bien c’est dans cette section, que le pauvre Yoyo chope des crampes de fou ! On est à 400m de la fin de la section, et on est arrêté. Je propose donc à Yoyo de le pousser, et lui pédale comme il peut. On limite donc la casse. Il y a aussi une balise indiqué dans une case, et qui se trouve en réalité dans la suivante. On fait d’ailleurs la seule faute de parcours (avec les mixtes), à cet endroit, mais assez vite récupéré, si ce n’est qu’on doit remonter un bon coup de cul ! Fin du Bike&Run, et on à encore toutes les balises.

Quand on voit la carte avec Yoyo, on se dit qu’on va zapper les balises 61 et 62, qui sont tout au bout et tout en bas de la carte (la barrière horaire pour la CO score suivante est à 13h30, et Alain de Raid Life nous annonce qu’on a 1h30 pour faire cette section). On décide de prendre d’abord la 59, qui est au milieu de la carte, et donc problématique, avant de remonter sur les 55, 56, 57 au nord, puis de redescendre sur 58 tout à l’ouest et de revenir vers la 63 et 60, avant de passer sur l’autre carte. Mais la carte étant au 1/15000e, et le terrain assez plat, les balises s’enchaînent assez vite, sans aucun problème d’orientation, et on décide du coup de faire les 61 et 62. Mais pour la 61, ça descend dur, et ça remonte aussi dur pour la 62, et la 63 ensuite (vraiment très raide pour la 63 d’ailleurs !). Yoyo retrouve donc ses crampes. On croise plusieurs groupes de promeneurs. La 60, derrière, paraîtrait presque facile, si le chemin n’était pas chaotique ! On passe le pont de la N184 (et on change de carte par la même occasion), et on longe la voie rapide pour prendre la 64. 4 balises seulement de ce côté, mais on ne sera pas déçu. Le dénivelé est de la partie. De la 64 à la 66, ça va, mais sur la fin, on se tape une grosse côte, pour redescendre tout en bas sur la 66. Et comme il faut repartir en sens inverse, il faut donc remonter jusqu’au carrefour, et encore pas mal après !!! Mon pauvre Yoyo est aux anges ! Heureusement, la 65 est beaucoup plus facile, car l’orga l’a laissée en haut, juste avant la descente. On avait hésité à la faire, car l’heure fatidique des 13h30 (barrière de la CO score) approche, mais elle est quasiment sur le chemin, et la fin est en descente. On prend la 67 dans la descente (on a faillit en prendre une de la CO juste avant), et on arrive, 4mn avant la barrière, ouf !

La particularité de cette CO, hormis qu’elle soit au score (1h pour en faire le maximum), c’est surtout qu’on peut (on doit même, si on veut en faire un max), se séparer. Je prends donc la partie gauche de la carte, un peu plus étendue, et Yoyo la partie droite. Même nombre de balises de chaque côté. Je prends un petit sac avec le Red Bull, deux barres céréales, deux petits sandwichs aux rillettes de thon (ou saumon ?), et mon compteur VTT, puisque je n’ai pas d’heure sinon. On est parti à 13h26 à mon compteur, il faut donc que je sois rentré à 14h26 au plus tard (on a décidé 14h24 avec Yoyo, pour plus de sécurité). Je pars donc dans la montée, pour faire les plus dures en premier. La huit, pas de problème, on a faillit la prendre en VTT, alors je sais où elle est. La 9, je la fais à l’azimut, avec un autre gars, 30m sous moi, car les chemins sont assez loin, et je n’ai pas envie de faire le détour. Je tombe pile dessus ! Pour la 14, comme elle est assez loin, je remonte sur le chemin au dessus, en biais, pour l’attaquer depuis un point de repère. Je la prends juste avant le gars ! Entre temps, j’ai déjà englouti mes deux minis sandwichs (le petit déjeuner de 3h45 est déjà bien bien loin !). Je redescends sud-ouest, pour rattraper les chemins, et là, malheur ! Trop confiant, je prends le chemin que je crois être le bon, et du coup, je monte assez raide, bien trop au nord. Autant dire que l’autre gars est passé devant. Je rattrape le coup, en ayant pas perdu tant de temps que ça. Pour la 22, la raison me dirait de suivre les chemins, qui ne font pas un gros détour, mais c’est le dénivelé qui me gêne ! Je décide donc de suivre plutôt la courbe de niveau, qui doit m’amener au carrefour. Je tombe en réalité un peu en dessous, mais pas une mauvaise opération. Je remonte donc au carrefour, et je prends le gros chemin en direction de la balise. Au croisement, j’y vais à l’azimut (pas le choix), et sur la butte, je vois l’autre gars qui vient certainement de prendre la balise. C’est bien la direction vers laquelle je partais. Pas de problème donc pour celle-là, si ce n’est la côte. La 19, c’est la plus éloignée, et elle n’est plus très loin. Je passe la butte, redescends de l’autre côté, et je trouve assez vite la mangeoire (et la balise avec !). Direction la 20, pour commencer le retour. En chemin, je regarde l’heure, et il est 54. 30mn que je suis parti, je suis au bout de la carte, mais sur le retour, et ça devrait descendre plus que monter. Je suis confiant, il faut juste que je les trouve assez vite, comme les précédentes. La 20 ne pose pas de problème, et je la prends en même temps que l’autre gars. Cool. Je le suis donc de près dans le chemin vers la 13. Mais bizarrement, il tourne à gauche un chemin trop tôt (pour la 13 en tout cas !). Je prends donc la 13 assez facile, mais le secteur devient très ronceux, et pas envie de faire des détours ! Je coupe donc, toujours avec mes azimuts, assez approximatifs il me semble, mais finalement assez précis quand même. Hop, la onze sur le carton. La 12 direct, et la 10, assez facile, avec les dépressions qu’il y a autour. Je suis content, parce que j’ai tout, je suis à environs 800/900m de l’arrivée, et il me reste 14 minutes ! Je décide donc d’aller sur le terrain de chasse de Yoyo prendre la 16, qui n’est pas trop loin, au cas où il ne l’aurait pas prise, et comme j’ai encore du temps, je vais aussi chercher la 1, pour les mêmes raisons. Retour au départ avec une marge de 4 minutes. Yoyo arrive une minute après moi. Bon, il avait pris la 16 et la 1, alors je les ai faites pour rien, euh non, pas pour rien, pour le Fun. Il ne lui en manque que 2 (les plus éloignées (17 et 21), ce qui est bien, vu sa condition. On boit ensemble notre Red Bull (pas bu pendant la CO), et au ravito, on prend une banane chacun (une de plus, après celle(s ?) du parc vélos canoë).

Il est trop tard pour la boucle VTT optionnelle dont la barrière horaire était à 14h (2 balises), mais j’aurais tendance à dire : tant mieux ! On part donc en suivi d’itinéraire. Il faut noter qu’à chaque fois, on a une carte chacun, se qui fait qu’on peut suivre tout les deux ! On commence par la côte descendue tout à l’heure, puis traversée des champs (le vent commence à être bien frais pour mon petit T-shirt !), et on passe, comme les autres années, par le mini tunnel sous la N1, plein de boue, et franchement bas de plafond (surtout sur la fin). On revient ensuite vers la route de la pierre Turquaise, mais on ne la prend pas. On bifurque à gauche tout au début. Ça monte, et les genoux et crampes de Yoyo ne s’arrangent pas. On prend à gauche dans le raidillon, avec 2 autres équipes, mais le chemin se perd ! On s’est gouré. Les autres continuent tout droit, et on suit, en attendant de retrouver le GR qu’on devrait couper. Et effectivement, on tombe dessus. On le redescend à gauche, pour rattraper le bon chemin (une des autres équipes ne le fait pas), et on tombe sur une balise (elles ne sont pas indiquées sur la carte). En même temps, il paraissait évident qu’il allait y en avoir une par là ! Par contre, il faut du coup remonter une bonne partie de ce qu’on vient de redescendre, plus la fin de la côte (c’est celle de l’Ice Trail, à la fin). Mais c’est la dernière vraie côte. Le reste, ce sera quelques faux-plats. Yoyo est au bord de l’agonie (j’exagère un peu, mais il lutte bravement). De retour sur la route, je le pousse jusqu’à l’arrivée, car moi ça va (en grande partie parce que je suis en sous régime grâce à Yoyo, et je ne m’en plains pas !). Vu le timing (barrière de 16h pour la fin de raid), il nous reste 35mn pour faire la dernière CO, dans la ville. Mais avant, il y a le tir (le temps est neutralisé).

Ce sont des carabines à laser. Un seul des équipiers tire, et Yoyo me laisse la place. Je mets 7 tirs sur 10 dans le mille. Les tirs ne donne pas de bonus balise, mais donne droit, pendant la CO, d’aller chercher 1,2 où 3 balises bonus (Les balises A,B et C). Nous avons donc le droit d’en prendre 2.

Vu le temps qu’on a, et l’état des jambes de Yoyo, on décide de ne faire que celles qui sont concentrées dans la partie du village qui est proche. Cela nous fait donc manquer 5 balises, plus une bonus. Mais déjà, nous n’avons droit de faire que 2 bonus, on n’aurait donc pas pu prendre la bonus éloignée de toute façon.
La carte est au 1/6000e, et finalement, les balises s’enchaînent assez vite (5,3,4,2,B,8 et 6), mi-marchant, mi-trottant. Il nous reste trois balises (sur celles qu’on voulait faire), dans la direction du retour, et finalement, un peu de temps. On décide donc de prendre la 10, qui est un peu plus loin. Ça monte pas mal pour y aller, et quand on y arrive, il nous reste 11 minutes pour rentrer, sachant qu’il faut prendre les trois balises en chemin. On abandonne en tout cas l’idée d’aller prendre la 13 encore un peu plus haut !
Heureusement, ça redescend, et on va donc plus vite. On prend alors la A, la 7, et enfin la 1 pour rentrer juste dans les temps. Bonne opération, et en plus, on est heureux, car on a fini le raid en faisant toutes les épreuves (hormis la boucle optionnelle VTT), et en ayant 79 balises + 2 bonus sur 85 + 5 bonus. Au classement, on ne nous comptera que 78 balises, sûrement à cause de celle pointée avec l’épingle à nourrice ! J’ai 51km à mon compteur VTT et on a fait le Bike&Run avec celui de Yoyo.

Il est 16h passée (c’est possible, car le temps du tir était neutralisé et repoussait donc la barrière de fin de raid). On remange une (ou deux) bananes, quelques sandwichs pain de mie, des sandwichs rillettes, gâteau au chocolat. Ninou et Yanou nous donnent des Granolas avant de repartir !!! Pierrot et Nico qui commencent à avoir froid repartent aussi. On prend une douche, tantôt froide, tantôt juste tiède, et on à la chance de tomber sur une affichette qui dit qu’il y a une masseuse. Deux filles seulement devant nous, dont une déjà sur la table. Pas de doute, on fait la queue. On sera les derniers « clients » ! Et on prend la carte de la dame (qui fait ça bénévolement et par plaisir), pour une de nos orgas. Retour dans la salle à côté pour voir la remise des prix. Belle performance de Yoyo, qui malgré ses déboires fini dignement ce raid. Il fait déjà nuit et on repart, épuisés mais bien content, vers nos pénates respectives…